Hexoart septembre 2015 – Interview de l’artiste Jean-Michel Melat Couhet

Article mis à jour le 12 avril 2016

Grand gagnant du concours photo Hexoart Septembre 2015, l’artiste Photographe Jean Michel Melat Couhet nous a fait voyager dans les quatre coins de la planète à travers ses photos intenses, contrastées et riches de sens . Jean Michel nous en dit un peu plus sur son parcours artistique, sur sa technique et ses influences…

Je suis né l’année du festival de WOODSTOCK dans les Hautes Pyrénées. Après avoir écumé plusieurs régions du sud, j’ai posé mes valises il y a trois ans à Marseille pour m’y marier.

C’est à cette occasion que je me suis remis sérieusement à la photographie que j’avais mis un peu en sommeil par manque de disponibilité.

Aujourd’hui j’expose la majorité de mon travail sur Flickr https://www.flickr.com/photos/walberthur/

Et mon premier livre de photographie sur Marseille auto édité et enfin en vente dans 2 boutiques de Marseille et sur blurb : http://www.blurb.fr/b/6907186-marseille-de-tous-les-possibles

Une de mes grandes satisfactions a été d’être sélectionné cette année dans le concours PHOTO amateur, et de voir une de mes photos en demi-page dans la rubrique sport.

Quel matériel et technique utilisez-vous?

Depuis des années sur du Pentax, je change régulièrement de matériel qui évolue en fonction de mon travail. Aujourd’hui, 2 Pentax K3, un surprenant sigma 18-35 1.8, un 12-24 Pentax, un 77 mm limited, un 70-200 2.8 pour voir loin, et un incontournable 50 mm 1.4..

Comment avez-vous débuté et depuis quand ?

A l’âge de 13 ans, on m’a offert une praktica BC1 qui m’a suivi pendant des années. C’est à ce moment-là que j’ai réalisé que je pouvais stopper le temps grâce à la photographie, comme un pouvoir magique, un brin d’éternité capturé sur du papier glacé…

Filmage sur la plage, assistant dans un studio de la côte basque, vendeur dans un magasin de photo : des petits boulots avant mes 25 ans qui m’ont permis d’affiner ma technique d’autodidacte.

Comment définiriez-vous votre style ?

Je ne pense pas avoir un style précis, je pense plutôt vouloir être précis dans mon travail. J’aime les dynamiques et les perspectives qui entrainent le regard vers l’imaginaire. J’explore en permanence de nouveaux domaines qui laissent de plus en plus de place à l’imagination et à la suggestion. Aujourd’hui c’est le noir et blanc que je tente d’apprivoiser, un sujet fascinant et, à mon sens, laissant beaucoup plus de place à la créativité et à l’émotion.

Quelles ont été vos influences ?

Je n’ai pas de modèle à proprement parler, même si le travail d’un photographe comme Sébastiao SALGADO me laisse admiratif. Je m’inspire beaucoup du travail que je trouve sur Flickr, véritable niche de talents.

Que pensez-vous d’Hexoa ?

Comme tout à chacun, les compliments de nos proches et de ceux qui par exemple me suivent sur Flickr, sont bienveillants mais forcement pas toujours objectifs. HEXOA était le moyen rêvé pour voir si mes photos pouvaient plaire à des inconnus et finir dans leur maison. Faire confiance à des amateurs est une démarche singulière et louable, rien de tel pour nous donner confiance et explorer encore plus loin la création photographique.

Une anecdote à nous faire partager ?

Je discutais avec un sans-abri qui avait accepté de poser pour un cliché après qu’il m’ait demandé une cigarette. Quand il m’a demandé ce qu’allait devenir cette photographie, je lui ai répondu qu’elle allait faire le tour du monde sur Flickr. Il a souri et m’a dit :

–          Un voyage autour du monde ??!! Tiens, ça vaut bien une cigarette !

Et il m’a rendu ma cigarette…

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